Anita Page - Bio et Photos
Anita Page, de son vrai nom Anita Evelyn Pomares, est une actrice américaine du cinéma muet, née le à Flushing, État de New York, et décédée le à Van Nuys, en Californie (États-Unis). Elle a été inhumée à San Diego (cimetière Holy Cross )
Sa carrière au cinéma fut active de 1925 à 1936, en 1963, en 1996 et de 2000 à 2008.
Elle a participé à la 1ère Cérémonie des Oscars en 1929 et fait partie du Walk of Fame d'Hollywood.
Actrice américaine, née Anita Evelyn Pomares, le 4 août 1910, à Flushing, (état de New York). Décédée le 6 septembre 2008, à Van Nuys (Californie).
Fille d'un ingénieur électricien d'origine espagnole, Anita Page débute à l'écran comme figurante en 1925, grâce à l'entregent de sa voisine et future amie, l'acrice Betty Bronson.
Après une paire de figurations sous le nom d'Anita Rivers, elle gravit les marches de la notoriété pour devenir, dès 1928, l'une des vedettes de la M.G.M. Parmi ses premiers succès, on peut citer, entre autres, «Our Dancing Daughters» (1928) et «While the City Sleeps» (1928).
Elle aborde le cinéma parlant en 1929 et a notamment la chance de figurer au générique de «The Broadway Melody» (1929), que l'on considère comme la première comédie musicale de l'histoire du Septième Art. Elle jouit alors d'une popularité appréciable auprès du public et, à un moment donné, se place juste derrière Greta Garbo au niveau du nombre de lettres de fans reçues par la Metro-Goldwyn-Mayer. Il semble même que plusieurs aient été envoyées par le dictateur italien Mussolini. Cette histoire aurait pu être issue de l'imagination fertile d'un imprésario zélé. Et pourtant, après analyse de plusieurs sources, il semble que ces missives aient réellement existé, le dictateur italien y exprimait son admiration pour l'actrice. Quant à la demande en mariage qu'on évoque aussi souvent, si elle a réellement été formulée, on peut se douter que Mussolini, marié par ailleurs, n'avait sans doute aucune intention de l'honorer.
Pour la firme du Lion, l'actrice est encore l'interprète de, notamment, «War Nurse» (1930), «Gentleman's Fate» (1931), «Night Court» (1932), «Sky Scraper Souls» (1932), … Elle est en outre la partenaire de Buster Keaton dans «Free and Easy» (1930) et «Sidewalks of New York» (1931).
Au fort de sa gloire, Anita Page fut l'une des actrices les plus photographiées de sa génération et les collectionneuses de cartes postales y laissèrent de tous temps une bonne partie de leurs économies ! Si elle fut un moment très appréciée du public américain, il apparaît pourtant, à l'examen de sa filmographie, que la firme du Lion ne construisit jamais vraiment de film autour d'elle. Elle dut à plusieurs reprises se contenter d'être la partenaire de vedettes masculines de gros calibre comme Lon Chaney («While the City Sleeps»), Williams Haines («Navy Blues», 1929), , Ramon Novarro («The Flying Fleet», 1928) ou Buster Keaton (op.cit.). Dans d'autres productions, elle eut à affronter une concurrence féminine bien redoutable. On pense par exemple à Joan Crawford («Our Modern Maidens» en 1929, «Our Blushing Brides» en 1930, …), à Bessie Love qui l'éclipsa dans «The Broadway Melody», au tandem Marie Dressler/Polly Moran dans «Caught Short», «Reducing» (1930) et «Prosperity» (1932) ou encore à Constance Bennett, figure centrale de «The Easiest Way» (1931).
En 1933, sa carrière est en net déclin et elle doit se contenter des séries B «The Big Cage» et «Soldiers of the Storm», produites respectivement par la Universal et la Columbia.La même année, elle travaille aussi pour deux studios de seconde zone : I.E. Chadwick Productions pour «Jungle Bride» et Chesterfield pour «I Have Lived», compagnies qui furent peut-être les seules à avoir véritablement cru en ses capacités de porter un film sur ses épaules.
En 1934 et 1935, elle est absente des écrans. On la revoit dans un second rôle de «Hich Hike to Heaven» (1936), un film tourné pour une autre compagnie de Poverty Row, Invincible Pictures. Plus tard, elle racontera avoir été forcée de mettre un terme prématuré à sa carrière après avoir repoussé les avances du producteur Irving Thalberg.
Il faut ensuite attendre la fin du 20ème siècle («The Big Cage», 1996) et le début du 21ème («Bob's Night Out» en 2004, «Frankenstein Rising» en 2008) pour que sa filmographie s'enrichisse de quelques derniers titres, qui ne figurent pas parmi les points forts de son parcours.
Epouse du compositeur Nacio Herb Brown (1934/1935), elle eut la désagréable surprise d'apprendre que celui-ci était encore marié à la date de la cérémonie civile ! L'union annulée (et, à l'en croire, non consommée, l'actrice ayant attendu vainement une confirmation religieuse), elle en contracta une seconde en 1937 avec Herschel House, un officiel de marine, père de ses deux filles, et auprès de qui elle vécut des jours heureux dans la charmante localité de Coronado (Californie), découverte lors du tournage de «The Flying Fleet» (1928).
Marlène Pilaete, Christian Grenier