Anne Francis - Forbidden Planet

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Planète interdite (Forbidden Planet) est un film de science-fiction américain réalisé par Fred McLeod Wilcox et sorti sur les écrans en 1956.

En 2257, le croiseur spatial C-57-D du commandant Adams se pose sur la planète Altaïr 4 pour secourir le Bellérophon, un vaisseau d'exploration dont l'équipage n'a plus donné signe de vie depuis 19 ans.
Sur place, l'équipage ne découvre que deux survivants : le docteur Morbius et sa fille Altaïra, assistés de Robby le robot. Ceux-ci lui apprennent qu'une mystérieuse force invisible a tué un à un tous les membres de l'expédition et que la planète recèle les derniers vestiges d’une civilisation hautement évoluée et disparue, les Krells.

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Planète interdite - Wikipedia (français)

Forbidden Planet - Wikipedia (english)

Forbidden Planet - IMDb

 

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Robby et Anne à la télé

 

" Première incursion de la MGM dans ce genre cinématographique, Planète interdite fut le premier film de science-fiction tourné en couleurs et en Cinémascope, et le premier film tous genres confondus (excepté peut-être certains films « expérimentaux ») à proposer une musique entièrement synthétique. Production ambitieuse pour l’époque, Planète interdite contribuera largement à donner ses lettres de noblesse au genre et marquera à jamais son évolution (Star Trek par exemple qui débutera 10 ans plus tard n’aurait sans doute jamais existé sans Planète interdite).

On tient là une réussite artistique à tous points de vue. Les superbes matte paintings et les décors grandioses (le film fut intégralement tourné en studio) font aujourd’hui encore grandement le charme de Planète interdite. La musique synthétique à l’ambiance si particulière qui fut supervisée par John Cage (le pape de la musique expérimentale) reste toujours aussi inquiétante et singulière. Un grand soin fut apporté aux effets spéciaux (la création du monstre fut confiée aux animateurs du studio Disney) et si à la vue des derniers progrès de l’animation par ordinateur on peut esquisser un sourire, le charme opère toujours autant. Si beaucoup de temps et d’argent ont été consacrés aux effets spéciaux et à tout ce qui fait l’habillage du film, il est heureux de constater que, contrairement aux erreurs récurentes du cinéma « actuel », ces investissements n’ont pas été faits au détriment du scénario. Le propos moral du film reste plutôt confus mais la diversité des thèmes qu’il soulève le rend intensément riche. Inspiré de La Tempête de Shakespeare, le scénario du film emprunte tout autant à la psychanalyse freudienne. Le docteur Morbius, en enrichissant ses connaissances à travers les vestiges d’une civilisation brillante, cherche à s’affranchir de la bête qui est tapie dans l’homme, à faire prendre définitivement le dessus à l’esprit sur le corps, à abolir le subconscient. Sur cette planète vierge de toute société, il a bâti un monde idéal pour sa fille Alta. Celle ci, dans une image de paradis originel, parle une langue que comprennent les animaux. Elle perdra cette faculté en même temps qu’une partie de son innocence, Morbius le démiurge paiera quand à lui le prix de son blasphème.

 

Walter Pidgeon incarne brillament le charismatique Docteur Morbius, et c’est avec un plaisir immense qu’on se laisse guider dans la mémorable visite des installations de la civilisation Krell. Ann Francis qui joue le rôle de Alta est délicieuse de fraîcheur, et reste aujourd’hui l'une des plus charmantes jeunes premières de l’histoire du cinéma. Et comment ne pas mentionner le sémillant Leslie Nielsen à l’aube d’une carrière qui ne le destinait peut-être pas uniquement aux Naked Gun… Modèle de sobriété (si si !), Nielsen incarne à merveille le héros positif de cette aventure.

 

Mais la vraie star du film est incontestablement Robby le robot. Capable de synthétiser n’importe quelle matière, de l’émeraude au whisky, parlant 188 langues, dialectes et sous-langages, Robby marqua profondément les esprits. Il sera crédité en tant qu’acteur sur un autre film : The Invisible Boy (1957) et on ne compte plus aujourd’hui ses apparitions aussi bien à la télévision qu’au cinéma. On cultiva le secret concernant la présence ou non d’un acteur dans la carcasse métallique, et Robby fut même interviewé par France Roche lors de la sortie du film en France. Si le film reste toujours aussi magique pour le spectateur qui le découvrent aujourd’hui, ce n’est pas uniquement dû à l’avance qu’il avait sur son temps ni à son statut, à posteriori, de film matrice. Planète interdite émerveille toujours autant car il est l’incarnation même d’une certaine idée de la science-fiction, la vision idéale qu’on se fait du cinéma de SF classique : naïf et poétique, grandiose et délicieusement désuet. Pour le cinéphile qui découvre le film aujourd'hui, Planète interdite est un fantasme réalisé."

DVDClassik

 

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Anne et Leslie Nielsen

 

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