Asta Nielsen - Bio et Photos

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Asta Nielsen (née le à Copenhague et morte le (à 90 ans) à Frederiksberg) est une actrice danoise du cinéma muet.

Asta Nielsen a fait toute sa carrière en Allemagne. Première grande vedette du cinéma européen et sex-symbol des années 1910 et 1920, elle est alors plus célèbre que Greta Garbo, avec qui elle partage l'affiche en 1924 de La Rue sans joie (Die freudlose Gasse) de Georg Wilhelm Pabst. Parmi ses rôles les plus marquants : un Hamlet travesti dans un film de Svend Gade et Heinz Schall (1920). Sa carrière ne survit pas à la fin du muet : elle tourne un seul film parlant en 1932.

Asta Nielsen - Wikipedia

Asta Nielsen - Wikipedia (english)

Asta Nielsen - IMDB

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Fille d’un ouvrier et d’une blanchisseuse, Asta Nielsen naît le 11 septembre 1881, à Vesterbro, quartier populaire de Copenhague, au Danemark. Après une formation de comédienne à l’Ecole du Théâtre Royal, elle se lance officiellement sur scène en 1902. Déçue de ne pas trouver toutes les opportunités de progresser au théâtre, elle accepte l’offre du réalisateur Urban Gad d’être la vedette du film «L’abîme» (1910), qui en fait instantanément une star de l’écran.

Asta Nielsen est encore l’interprète des productions danoises «Le domaine des songes» (1911) de Urban Gad et «Amour de danseuse» (1911) de August Blom mais c’est l’Allemagne qui finit par décrocher la timbale et réussit à s’assurer les services de l’actrice grâce à des offres financières très avantageuses. Bientôt surnommée «la Duse de l’art cinématographique», en référence à l’illustre comédienne italienne, la prestigieuse étoile est alors la protagoniste de presque 80 films. Parmi ses films les plus mémorables, nous pouvons entre autres citer: «La mort à Séville» (1913), «La fausse Asta Nielsen» (1914), «Cendrillon» (1915) de Urban Gad; «La rose sauvage» (1917) de Walter Schmidthässler; «Ivresse» (1919) de Ernst Lubitsch; «La ronde» (1919), «Boulevard de la mode» (1920) de Richard Oswald; «I.N.R.I.» (1923) de Robert Wiene, «Les bouddhas vivants» (1924) de Paul Wegener; «La rue sans joie» (1925) de Georg Wilhelm Pabst. Pour le compte de sa propre compagnie de production, la «Art-Film GmbH», on peut en outre la voir dans «Hamlet» (1920) de Sven Gade et Heinz Schall, «Mademoiselle Julie» (1921) de Felix Basch et «L’abîme» (1923) de Ludwig Wolff. Elle retravaille aussi dans les studios danois en figurant au générique de «Mod Lyset» (1919) sous la direction de Holger Madsen.

Avec sa silhouette élancée et assez anguleuse, son côté parfois un peu androgyne et ses grands yeux sombres et ardents, Asta Nielsen est l’antithèse de l’autre personnalité féminine majeure du cinéma muet allemand, la robuste et rassurante Henny Porten. Après «L’ange dangereux» (1927) de Eugene Illes, elle délaisse les plateaux de tournage et retourne sur les planches où elle joue notamment «La dame aux camélias». En 1932, elle apparaît dans son unique film parlant «Amour impossible» (1932) de Erich Waschneck, dans lequel elle incarne une veuve, mère de deux jeunes filles interprétées par Ery Bos et Ellen Schwanneke, qui s’éveille de nouveau à l’amour avant de connaître la désillusion.

Ayant peu d’affinités avec le régime nazi, Asta Nielsen retourne au Danemark quelques années après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Au milieu des années 1940, elle fait paraître ses mémoires et, en 1968, elle réalise un documentaire autobiographique. L’actrice a été mariée trois fois. La première avec Urban Gad de1912 à 1918. En 1919, elle a ensuite épousé le Lieutenant de l’Armée Suédoise Ferdinand Wingårdh. En 1923, elle divorce et part vivre avec l’acteur russe Gregorij Chmara, pendant treize ans sans toutefois se marier. Et enfin en 1970, elle convole une troisième fois avec le marchand d’art Anders Christian Thede. En 1901, elle a donné naissance à une fille Jesta; elle n’a jamais révélé qui était le père. Celle dont le poète Guillaume Apollinaire disait qu’elle était «la vision d’un ivrogne et le rêve d’un ermite» meurt à un âge avancé des suites d’une fracture de la jambe, conséquence d’une mauvaise chute. C’était le 24 mai 1972 à Frederiksberg, au Danemark.

© Marlène PILAETE & Pascal DONALD

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