Photos 2
" Le bandit Cartouche, de son vrai nom Louis Dominique Bourguignon, sévit plusieurs années à Paris avec sa bande, avant d’être rompu vif, en 1721, en place de Grève. En prenant des libertés avec l’histoire de ce voleur qui fit trembler les riches, Philippe de Broca réussit le plus beau film de cape et d’épée français.Dominique fuit après avoir bravé l’autorité de son chef, le cruel Malichot. Il s’engage dans l’armée aux côtés de la Taupe et de la Douceur, qui deviendront ses « lieutenants ». Le temps de dérober la solde du régiment et de s’attacher pour toujours la fière Vénus, il rejoint Paris et évince Malichot. Désormais, Cartouche et ses coquins ne détrousseront que les grands… Au croisement des (grands) chemins de Fanfan la Tulipe, de Robin des bois et d’une certaine insolence Nouvelle Vague, Belmondo est magnifique, bondissant du léger au grave. Derrière le burlesque des capes et des épées, l’éclat des bleus et des rouges annonce le temps révolutionnaire. Le drame romantique prend le pas sur la fantaisie. Une fois enrichi, le bandit s’ennuie. Un cadavre et une séquence de funérailles inoubliable finiront de plonger le film dans un lyrisme désespéré. Superbe."
Guillemette Odicino